Exposition « Migrations du vivant », Oloron-Sainte-Marie

Encart dans le panneau « Des Béarnais en Argentine »

Exposition Migrations du vivant
25 octobre 2022 – 4 février 2023
Villa Bedat, Oloron-Sainte-Marie (64)

Exposition réalisée grâce au soutien de l’association pour la mémoire de l’émigration (AME)

Panneau  « Des Béarnais en Argentine »

Encart sur l’histoire de la famille Aragüés, de l’Aragon à l’Argentine en passant par le Béarn.

Texte de l’encart :

Maryse Esterle est sociologue, enseignante-chercheure honoraire de l’Université d’Artois. L’émigration de ses arrière-grands-parents espagnols vers la France et celle de leurs enfants vers l’Argentine entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle l’ont incitée à reconstituer leurs parcours et à rechercher leurs descendants. Membre de plusieurs associations de descendants d’émigrés pyrénéens, elle a publié une nouvelle s’inspirant de la vie de l’une de ses grands-tantes : « À l’origine » (Nouvelles du Rio de la Plata, association Bearn-Argentina, 2017). Elle contribue au projet en centrant ses recherches sur l’Argentine, le Béarn et l’Aragon.

Dans le courant du XIXsiècle, les échanges entre les deux versants de Pyrénées étaient nombreux : commerce légal ou contrebande, transhumance, travail saisonnier dans les fermes ou les manufactures de sandales, de bérets ou de tissage. Les Pyrénées étaient plus une terre de passage et d’échanges qu’une frontière à proprement parler. Des liens durables se sont créés entre des populations proches par la langue, les mœurs et les traditions, ce qui n’excluait pas des conflits récurrents. De nombreux Espagnols se sont établis en Béarn, comme en témoignent les patronymes et les prénoms sur les registres de l‘état civil. Ces échanges et relations sont toujours vivants aujourd’hui.

Maryse Esterle retrace le chemin que suivait son arrière-grand-père, Ignacio Aragüés Petriz, dans le troisième tiers du XIXe siècle, entre Gurs (Béarn) et Urdués (Aragon), deux fois l’an, dans un sens et dans l’autre, avant de s’installer avec sa famille à Oloron-Sainte-Marie.

Cette première migration de l’Espagne vers la France fut suivie pour la génération de ses grands-parents par une deuxième migration de France vers l’Argentine. Avec plusieurs membres de sa famille, elle a refait ce trajet au début de l’été 2019, à la recherche de la présence aragonaise à Buenos Aires. Un sujet qui a suscité une publication pour les 90 ans du Cercle aragonais de Buenos Aires.

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