Billets vie quotidienne

 

Le monde marche sur mes 20 ans

Un matin d’hiver, vers le métro… Monde d’aujourd’hui, monde de demain ?

napoleon-iii

Ligne 8 Daumesnil, direction Balard, mercredi 29 juin 23 h

Trois jeunes de pas trente ans sur le quai. L’une  dit à sa copine :

  • Tu sais quoi, l’autre jour j’étais au restaurant, j’ai parlé avec une  vieille, elle avait 90 ans, son grand père, il  a connu Napoléon 3 ! T’imagines  ça, toi, Napoléon 3 ? D’un coup, j’ai eu l’impression de faire un saut dans le temps ! Au 19e siècle ! Son grand-père !
  • C’était comme si… Napoléon 3  avait vraiment existé !
  • Ouais, je sais, il a vraiment existé mais… Enfin tu vois quoi, ça fait peur ! La vieille de 90 ans, elle a son grand-père, il  a CONNU Napoléon 3 ! Et elle ME PARLE!!!  Brrr !

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Love is at your feet

Quelque part dans la rue, en bleu.

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Songe à la douceur…

Bandeaux bleus 1

Mairie des Lilas 8 abril 2016

Bulle rose

Le printemps arrive, cœur de rose accroché aux branches.

Copito de nieve 1

Photo Archives Alejandro Yofre Copito, el periódico.com

Petit flocon de neige - Copie

Il y avait au zoo de Barcelone un gorille albinos qui s’appelait Copito de nieve,  Petit flocon  de neige. C’était le seul gorille albinos connu au monde. Il est mort en 2003, à l’âge de 40 ans et a été incinéré dans une urne biodégradable, avec de la tourbe et une  graine d’arbre, pour  le cycle de la vie se poursuive.

Et ça  a marché car il est revenu dans le métro parisien, dix ans après, dans les bras de deux jeunes filles.

Des clous dans le métro

Tout près de moi, ce cadeau de chaînes et de clous.

20130320_213939 - Copie

Un soir de mars 2013, Paris, place de la Nation, tout près des colonnes  du Trône.  C’est l’heure où les SDF cherchent  à se nicher dans les coins pour dormir. Il fait encore froid, c’est le début du printemps pourtant. Bizarre sur ce banc, ce gros paquet vibrant recouvert d’une bâche de plastique bleue. A côté, des baluchons de plastique.

Quelqu’un tremble-t-il de froid là-dedans ?

Le paquet frémit à nouveau, spasmodique,  dans sa partie la plus bombée.  Et je comprends. Là, à deux pas d’un café et d’une bouche de métro, dans cette nuit froide de mars,  deux miséreux baisent en silence sous une bâche.

Amants transis des colonnes du Trône, mon cœur se serre avec le vôtre dans la nuit sombre de Paris,  chambre d’hôtel plastifiée de la moitié d’un mètre carré, misère bleue crissante et froide.

Maryse Esterle