Gambades
Cette semaine, deux publications autour de mon livre « Où va la formation des enseignants ? » : une note du Conseil scientifique de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) et un entretien sur le site VousNousIls (à voir sur ma page Facebook et sous l’onglet Liens de ce blog). Et en prime, un off du livre par un matin de printemps timide…
Journée frigorifiante à Arras où je suis arrivée avec un pantalon en lin, un tee-shirt et une liquette par-dessus bref je suis gelée. Les salles de cours étaient vides, seuls quelques étudiants préparaient leur soutenance de mémoire en se frottant les bras et en se levant de temps en temps pour se réchauffer.
Une étudiante toute mince au début de l’année et toute ronde maintenant, pas loin d’accoucher, a fait un mémoire pas terrible sur l’école maternelle. Notre jury lui a fait remarquer qu’elle n’a pas approfondi sa problématique, les notes de bas de page ne sont pas indiquées selon les normes, l’ensemble est plutôt moyen. Elle riait et elle est partie en gambadant, bourrée d’hormones, hors d’atteinte.
J’ai mangé toute seule à midi une escalope de dinde avec une sauce impossible à définir et un gratin de chou-fleur avec plus de gratin que de chou-fleur. J’ai piqué un petit gâteau dans un sachet que j’ai ajouté frauduleusement à un petit pot de compote de pomme banane semblable à ceux que l’on donne aux enfants (ça fait deux desserts). Une nourriture ni bonne ni mauvaise, sans saveur, qui laisse sur sa faim après.
J’ai lutté contre le froid toute la journée mais j’ai perdu, c’est le froid qui a gagné. Au retour, après avoir passé vingt minutes à attendre le TGV dans un coin de soleil, j’ai dormi pesamment dans le train et me suis réveillée en ayant toujours froid.
À l’arrivée, j’ai croisé Stéphane à la descente du TGV, il venait de Valenciennes. Aujourd’hui j’avais un cours à rattraper, je l’ai arrêté à 15 h 30 au lieu de 16 h 30, m’a-t-il dit, les étudiants n’ont rien dit, je me suis aperçu de l’erreur en arrivant à la gare, j’ai attendu le train pendant une heure. Il souriait en disant ça et moi aussi, j’imaginais les étudiants éberlués mais ravis, une heure de cours en moins.