Un article de Maryse Esterle et María Angelina Lamanna : « Tu es partie grand-mère / Te fuiste abuelita », dans la revue PARTIR, association pour la mémoire de l’émigration pyrénéenne, n° 23, mars 2021, pp. 16-23.
L’article est en français et en espagnol (Argentine). Il retrace les retrouvailles avec mes cousins d’Argentine, grâce à une lettre, des recherches, de la patience, des alliés, et « une valse argentine berce à jamais le lien retrouvé ».
Les premières lignes de l’article :
15 novembre 2018, onze heures du soir, pas un bruit dans la maison. Des lumières dorées éclairent le salon. La ville scintille par la fenêtre, le monde n’est pas loin.
Un téléphone sonne, loin d’ici, en Argentine. Ma voix tremble un peu.
– Hola buenas tardes, ¿está la señora María Lamanna? *
– Bonjour, vous êtes Madame María Lamanna ?
– Oui, c’est moi.
– Bonjour, Madame Lamanna. Excusez-moi de vous déranger, je m’appelle Maryse Esterle, mon grand-père s’appelait Jean-Philippe Puyou, il est né à Oloron et est allé en Argentine à la fin du XIXe siècle avec ses sœurs Antonia et Marie, qui a eu un fils nommé Hugo. Hugo était un footballeur de niveau international. Auriez-vous un lien de famille avec lui ?
À l’autre bout, avec l’accent mélodieux de l’espagnol d’Argentine :
– Hugo ? Mais Hugo était mon oncle ! Le fils de Marie, la grand-mère française ! Je suis la fille de Victor Lamanna, le frère de Hugo !
Quelque chose se décroche en moi, comme un fil tendu qui cède, un courant dans mes bras, mes jambes, ma gorge. J’y suis arrivée, je l’ai retrouvée !
*l’échange a eu lieu en espagnol.
Pour se procurer la revue, écrire à cette adresse: presidence@memoire-emigration.org
Tu es partie grand-mère / Te fuiste abuelita, revue PARTIR
Un article de Maryse Esterle et María Angelina Lamanna : « Tu es partie grand-mère / Te fuiste abuelita », dans la revue PARTIR, association pour la mémoire de l’émigration pyrénéenne, n° 23, mars 2021, pp. 16-23.
L’article est en français et en espagnol (Argentine). Il retrace les retrouvailles avec mes cousins d’Argentine, grâce à une lettre, des recherches, de la patience, des alliés, et « une valse argentine berce à jamais le lien retrouvé ».
Les premières lignes de l’article :
15 novembre 2018, onze heures du soir, pas un bruit dans la maison. Des lumières dorées éclairent le salon. La ville scintille par la fenêtre, le monde n’est pas loin.
Un téléphone sonne, loin d’ici, en Argentine. Ma voix tremble un peu.
– Hola buenas tardes, ¿está la señora María Lamanna? *
– Bonjour, vous êtes Madame María Lamanna ?
– Oui, c’est moi.
– Bonjour, Madame Lamanna. Excusez-moi de vous déranger, je m’appelle Maryse Esterle, mon grand-père s’appelait Jean-Philippe Puyou, il est né à Oloron et est allé en Argentine à la fin du XIXe siècle avec ses sœurs Antonia et Marie, qui a eu un fils nommé Hugo. Hugo était un footballeur de niveau international. Auriez-vous un lien de famille avec lui ?
À l’autre bout, avec l’accent mélodieux de l’espagnol d’Argentine :
– Hugo ? Mais Hugo était mon oncle ! Le fils de Marie, la grand-mère française ! Je suis la fille de Victor Lamanna, le frère de Hugo !
Quelque chose se décroche en moi, comme un fil tendu qui cède, un courant dans mes bras, mes jambes, ma gorge. J’y suis arrivée, je l’ai retrouvée !
*l’échange a eu lieu en espagnol.
Pour se procurer la revue, écrire à cette adresse: presidence@memoire-emigration.org