Ensemble
Nef solitaire aux chaises vides
La cathédrale a le bourdon
Le silence passe dans les rangées
Chacun pour soi on ne se voit pas
Juste de dos ou de côté
Les fidèles sont dispersés.
J’aime bien les églises en été
Elles sont fraîches et paisibles
Dans la pénombre douce de leurs vitraux sacrés
On n’y distingue pas le Christ la Vierge et les apôtres
Juste des ombres cachées dans la demi-obscurité
On y est protégé de la chaleur du jour
De la rumeur du temps et du bruit de la rue
On se promène dans les travées
Méditant pas à pas
Ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas
Ensemble.
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beau poème Maryse…
sur ta photo il n’y a que des chaises… mais où sont passés les bancs ? au pilori ? excommuniés ? 😉
bises,
vero
Merci Véro ! Eh bien je ne sais pas où sont passés les bancs ! Ils n’étaient pas entassés dans un coin dans tous les cas ! Gageons qu’ils finiront par réapparaître…
Ce texte est très beau mais aussi très doux par rapport à la dureté de l’image de cette église vide de fidèles avec ses chaises en travées comme pour une communion ou une communication entravée. Où est le lien, cette relation entre les hommes et Dieu prônée par la religion dans cette distanciation froide. La COVID doit-elle tout expliquer ? Que d’images viennent à la vue de ce texte et de cette photo !
Oui, le contraste était saisissant entre la beauté des lieux et la froideur de ces chaises quand je suis entrée dans la cathédrale, comme une métaphore de ce que nous vivons aujourd’hui. Celle-ci est à méditer, c’est le cas de le dire…
Hermoso texto para una hermosa foto Maryse. La geometría vital de las palabras junto a la callada simetría de las sillas.
Traduction (M. Esterle) : Un beau texte pour une belle photo Maryse. Vivante géométrie des mots sur la symétrie muette des chaises.
¡Gracias Rodolfo! A veces hacen falta pocas palabras para ilustrar una sensación.
Merci Rodolfo ! Il suffit parfois de quelques mots pour exprimer une sensation.
Très beau poème Maryse, on s’y croirait
Merci, heureuse de partager ce moment avec vous !